Asubhabhāvanā et maraṇasati

  • Asubha (caractère repoussant comme celui du cadavre) et l’opposé de subha (de bonne qualité). En réalité, le corps vivant est autant repoussant que le cadavre mais en l’observant superficiellement, on le perçoit comme agréable. Le Bouddha a énuméré 32 parties du corps (cheveux, poils, dents, ongles, peau, etc.), si on les observe séparément, elles n’auront rien d’attrayant, si on les observe assemblées, on peut les percevoir comme belles et attrayantes et générer un début d’attachement. Ceux qui sont attachés au corps auront du mal à développer cette pratique, mais elle pourra s’avérer très utile à des stades plus avancés de la méditation, lorsque des images très attrayantes de personnes du sexe opposé peuvent apparaître. Si, par manque de pratique, on s’y complait, ce sera très perturbant et bloquera le progrès. Histoire du moine seul dans la forêt du temps du Bouddha qui, lorsqu’une femme passa devant sa hutte, observa ses dents et son squelette.
  • Maraṇasati : le souvenir de la mort à venir. Tout le monde a peur de la mort et préfère n’y pas songer. Pourtant, la vie est incertaine et la mort certaine. Elle peut survenir très rapidement. Comme dit le dicton : la mort est plus proche de nous que le lendemain. Pratiquer l’attention à la mort permet, si l’on se convainc de son caractère inévitable, d’accomplir de bonnes actions comme vipassanā ou dāna, et de créer du bon kamma. Par ailleurs, cette pratique nous donne le courage de surmonter les sensations douloureuses.

On peut pratiquer ces deux exercices pendant 1 minute en début de journée, en se souvenant seulement que la vie est incertaine et la mort certains. On peut pratiquer cela pendant la vie quotidienne également.

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