Instructions pour la méditation assise

Les instructions sont simples. Le Buddha n’enseignait jamais de choses compliquées. Nous observons la respiration, un processus naturel toujours présent en nous. Nous essayons d’observer du début à la fin le soulèvement puis l’abaissement de l’abdomen lié à la respiration. Pendant que nous le faisons, les pollutions mentales (kilesa), comme le désir, la colère ou l’ignorance, ne peuvent pénétrer l’esprit.

Si l’esprit vagabonde, simplement en prendre conscience et noter « penser, penser ». Si nous imaginons rencontrer quelqu’un ou lui parler, noter « rencontrer » ou « parler », deux ou trois fois. Si un état d’esprit est présent en nous, en prendre conscience et noter « joie, colère, etc. » Quand nous notons « penser », la concentration se développe.

Si une douleur apparaît quelque part dans le corps, en prendre conscience et noter « douleur ». Si elle ne disparaît pas, continuer à la noter. Quand elle a disparu, revenir à l’observation de l’abdomen. Il est important de développer la patience et d’essayer de ne pas bouger. Si la douleur devient intolérable, il est permis de bouger, mais il faut le faire très attentivement. Il est normal qu’il y ait des douleurs au début.

Si nous avons des visions imaginaires, noter « voir », sans entrer dans le contenu de la vision. Noter tous les contacts aux six portes sensorielles : yeux, oreilles, nez, bouche, corps et esprit. Il ne faut pas noter tous les sons mais seulement les sons subits et abrupts. Nous pratiquons ainsi le quatrième établissement de l’attention (satipaṭṭhāna), dhammānupassanā. L’observation des pensées, c’est cittānupassanā.

Il faut respirer naturellement. Si nous ne parvenons pas à ressentir les mouvements de l’abdomen, nous pouvons poser une main sur le ventre.

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