L’enseignement du Buddha se résume à Sīla, Samādhi et Paññā. Il faudra fournir un effort pour développer ces trois entraînements.
Sīla, la moralité, consiste pour les laïcs à observer les cinq préceptes : ne pas tuer, ne pas voler, ne pas se méconduire sexuellement, ne pas mentir, ne pas prendre de drogues ou d’intoxicants. Tous les laïcs bouddhistes observent au minimum ces cinq préceptes. Au cours d’une retraite toutefois, les laïcs observent trois ou quatre préceptes supplémentaires : ne pas prendre de nourriture solide après douze heures, éviter les cosmétiques et les distractions, s’abstenir de lits ou de fauteuils luxueux. Sīla assure le fondement de la pratique. Il faut s’efforcer de ne pas rompre les préceptes, mais si nous les rompons, il faut s’engager à ne plus refaire l’erreur. Sīla, ce sont les actions et les paroles justes. Nous évitons de commettre du tort à nous-mêmes et aux autres.
Une moralité intacte permet de développer la concentration et la sagesse. Seule la concentration (samādhi) permet de contrôler l’esprit. Son développement va rendre l’esprit très pur. Dans la technique de Mahasi Sayadaw, nous développons la concentration tout en pratiquant vipassanā. Nous observons l’objet primaire (l’abdomen) et tous les autres phénomènes qui se manifestent à chaque instant. De cette façon, la concentration se développe, l’esprit se calme et n’est plus envahi par des émotions. Au plus l’attention est développée, au moins l’esprit est pollué et au plus il est heureux et en paix.
Quand la concentration sera forte, la sagesse va se manifester. Nous comprenons que les phénomènes sont impermanents, souffrance et impersonnels. Nous comprenons en profondeur le fonctionnement du corps et de l’esprit. Il faut être attentif pendant la méditation assise, pendant la marche et pendant les activités quotidiennes. Si nous persévérons et si nous atteignons les niveaux supérieurs, nous aurons confiance en nous et dans la pratique et nous franchirons toutes les étapes de la connaissance.