L’entretien avec le maître

  • Pour un yogi avancé, réécouter des instructions n’est jamais ennuyeux.
  • Lors de l’entretien, le yogi peut expliquer si sa pratique est bonne ou mauvaise et les problèmes éventuels. Le maître peut corriger la pratique.
  • Comment rapporter l’observation de l’objet primaire à l’assise ? Il faut suivre une structure en trois phases : ① quel objet est apparu ② avons-nous pu l’observer ? ③ qu’avons-nous remarqué, observé, ressenti, expérimenté, compris. C’est la phase la plus importante. Il faut observer de façon précise et brève. Avons-nous observé le soulèvement précisément, en collant à l’objet, du début à la fin ? Même chose pour l’abaissement. Il se peut par exemple que nous en observions le début, mais que la progression et la fin de celui-ci soient peu clairs. C’est l’ignorance dans ce cas qui les occulte. Voyons-nous une forme, une image, ou bien ressentons-nous par exemple de la tension, de la dureté, une contraction ? Ce qui nous intéresse, c’est la nature de l’élément air (vāyo dhātu), plus que l’abdomen lui-même ou que les trois autres éléments. L’objet à observer est le même pour tous, mais en fonction du degré de samādhi et de l’avancement du yogi, d’autres choses seront comprises.
  • Vedanānupassana. Cette structure en trois phases peut s’appliquer à tous les objets, par exemple aux douleurs : ①une douleur est apparue② avons-nous pu l’observer ? ③ que remarquons-nous ? Comment se manifeste-t-elle ? Augmente-t-elle ? Diminue-t-elle ? Si la douleur se déplace par exemple, on comprend sa nature. Il est recommandé de ne pas bouger face aux douleurs. C’est un objet bénéfique qui permet d’approfondir la concentration. La douleur n’est en fait pas si terrible. C’est la concentration qui la magnifie. Il faut faire preuve de courage, de bravoure et de patience.
  • Cittānupassana. Si des pensées apparaissent, les noter. Une fois l’objet observé, qu’avons-nous compris : la pensée s’est-elle arrêtée, a-t-elle disparu ? Que s’est-il passé ensuite ? Parfois, nous notons les pensées mais elles ne disparaissent pas, car l’esprit s’attache, désire penser, et la note n’est pas efficace. Il est donc important que la note soit précise.
  • Dhammānupassana. Si ① des visions ou des sons apparaissent, il faut ② les noter, ③ observer ce qui se passe, si l’objet reste présent ou s’il disparaît. Si l’attention est forte, ces objets disparaissent.
  • A la marche, observer le mouvement des pieds en une, deux ou trois phases, du début à la fin, en maintenant le regard baissé vers le sol, un ou deux mètres plus loin. Il est inutile de faire de grands pas. Au bout de la piste, il est inutile de tourner tout de suite. Les yogis expérimentés peuvent aussi noter l’intention. Les mains sont de préférence jointes.
  • Dans les activités quotidiennes, décomposer chaque phase des mouvements, aux repas, lorsque l’on ouvre une porte, etc. Il faut se comporter comme un malade. Si nous sommes lents, l’esprit pourra suivre.

Lors de l’entretien, sélectionner les séances les plus significatives.

Page précédente