Uddhacca-kukkucca et vicikicchā

  • Lorsque uddhacca et kukkucca, l’agitation et le remord, sont présents, l’esprit refuse de rester sur l’objet. Normalement, il faut saisir le mouvement de l’abdomen à son point de départ et les suivre jusqu’à la fin, et il faut noter les pensées perturbatrices. Si on omet de noter les pensées, on n’introduit pas d’énergies pures dans notre esprit et la compréhension ne se manifestera pas. Histoire du jeune moine parti en imagination qui frappa involontairement son oncle moine qu’il éventait.
  • On peut ressentir du remord (kukkucca) lorsqu’on a omis de faire des choses positives comme participer à une retraite, faire un don, fournir plus d’efforts, etc. ou lorsqu’on a accompli des choses négatives. L’agitation et le remord sont comparés à un esclavage où l’on est obligés de suivre les instructions d’un maître.
  • Une personne gagnée par vicikkichā est en difficulté et confuse. Il ne faut pas confondre le doute sceptique avec le doute critique de la vie ordinaire que l’on ressent à la lecture de fausses nouvelles par exemple. On doute ici par exemple de l’historicité du Bouddha, de la réalité du Dhamma, etc. Analogie du voyageur poursuivi par des bandits qui hésite sur le chemin à prendre devant un embranchement. Analogie du voyageur en route vers une ville et qui ne sait plus s’il est sur le bon chemin. Pour combattre le doute, il faut renforcer saddhā. Étymologiquement, vi signifie dépourvu et kicchā signifie médicament, comme un malade en phase terminale pour qui on abandonne la médication.

Bref les 5 empêchements bloquent la progression. Si on note sans interruption, ils n’auront aucune chance de se manifester et on atteindra la pureté de l’esprit, cittavisuddhi. L’esprit est comme une porte étroite qui ne laisse passer qu’un seul individu, soit les empêchements, soit l’attention. L’un exclut l’autre, les états d’esprit négatif et positifs ne peuvent coexister en même temps.

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