Vammika sutta : les compagnons de Kassapa le jeune et la première énigme

Après leur mort sur la montagne du temps du Buddha Kassapa, les cinq anciens compagnons non libérés reprirent naissance comme Brahmā. Mais du temps du Buddha Gotama, ils reprirent naissance comme humains. Le premier, Dabba thera, devînt arhat à l’âge de sept ans. Le second, le roi Pukkusāti de Taxila, devînt anāgāmi et reprit naissance dans la terre pure des anāgāmi. Le troisième, l’ascète errant Sabhiya, avait des vues fausses. Le compagnon qui avait repris naissance comme Brahma et attendait une occasion d’aider ses cinq anciens compagnons se présenta à lui et lui posa 20 énigmes. Il lui demanda de se rendre auprès du Buddha pour les élucider, ce qui lui permit de devenir arhat. Le quatrième était devenu un marchand opulent. À sa septième expédition toutefois, son navire chavira et lui seul survécut en s’accrochant à une planche. Il se réveilla nu et affamé sur une plage, se confectionna un pagne et mendia de la nourriture. Le voyant si démuni, les gens le prirent pour un arhat et l’appelèrent Bāhiya Dārucīriya. Lui-même se crût arhat et poursuivit son simulacre de pauvreté. Le Brahma lui rendit visite également et lui demanda comment il pouvait se croire arhat sans avoir fait d’effort. Il lui rappela son existence passée sur la montagne et Bāhiya eût honte. Il se rendit à Sāvatthī pour voir le Buddha. Ce dernier était en tournée d’aumône mais consentit à donner de brèves instructions à Bāhiya : « si un objet visuel apparaît, prends-en conscience et note ‘voir’, si un son, une odeur, un goût, une sensation tactile dans le corps ou sur celui-ci ou une imagination apparaît, prends-en conscience et note les. Essaie d’être très concentré et de noter l’objet dès qu’il apparaît. » Il pratiqua et devînt arhat. Il voulût ensuite se faire moine mais mourût encorné par une vache qui avait été un ennemi dans une autre vie. Il ne restait que le cinquième compagnon : Kassapa le jeune, auquel le Brahma exposa quinze énigmes et lui demanda de se les faire expliquer par le Buddha.

La fourmilière symbolise le corps avec ses petits trous (les pores de la peau et la racine des poils) et ses grands trous (l’œil, l’oreille, les narines, la bouche et les orifices inférieurs) par lesquels suppurent toutes sortes de crasses : transpiration, larmes, cérumen, morve, salive, excréments et urine. Comme la fourmilière remplie de bêtes immondes : crapauds, serpents et scorpions, le corps et ses 32 parties est immonde. Les fourmis blanches désertent la fourmilière comme les arhats et les pacceka buddha se dépassionnent pour le corps. Il faut pratiquer asubha bhāvanā pour cesser de voir le corps comme beau et attrayant. Un cheveu ou une rognure d’ongle n’a plus rien d’attirant dans l’assiette. Une fois qu’ils ont quitté le corps, les selles et l’urine ne sont plus vus comme plaisants. Il n’y a en fait que des choses dégoûtantes dans le corps.

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