Les cinq facultés de contrôle (indriya) sont présentes dès le début mais faiblement. La foi (saddhā), l’effort ou l’énergie (viriya), l’attention (sati), la concentration profonde (samādhi) et la sagesse (paññā) devront être développés tout au long du cheminement vipassanā. Il existe neuf causes de renforcement de ces indriya, et les trois premières sont les plus importantes :
❶ Diriger l’attention vers l’aspect cessation des phénomènes. Nous devons comprendre que tous les phénomènes ont cette même nature de disparaître sitôt apparus.
❷ Diriger cette attention de façon pénétrante, respectueuse et précise, afin de voir que ces phénomènes apparaissent et disparaissent continuellement. Nous ne le ferons que si nous comprenons les bénéfices de la pratique, notamment la purification de l’esprit grâce à la disparition des pollutions mentales (kilesa). Le bénéfice le plus important toutefois, c’est la réalisation de nibbāna.
Au plus nous ralentirons notre allure, au plus nous augmenterons nos chances de progresser. Nous serons capables de suivre le mouvement et synchroniserons la prise de conscience du mouvement et le mouvement lui-même. Il nous faut agir aussi attentivement qu’un homme traversant un ravin sur une passerelle large comme le pied ou comme un homme transportant un bol d’huile rempli à ras bord. Ainsi nous resterons dans l’instant présent. Il ne faut pas agir nonchalamment comme ces moines du temps du Buddha partis méditer en forêt sans ralentir leur allure et se permettant de regarder de ci de là. Il nous faut nous comporter comme un invalide, un sourd ou un aveugle. Parfois néanmoins, nous devons aller vite, comme lorsque nous devons traverser une rue ou aider une personne malade. Quand nous nous rendons au réfectoire, nous ne devrions pas être trop lents afin de ne pas gêner les autres yogis.
Ainsi, tôt ou tard, nous verrons l’impermanence des dhammā. Si nous appliquons ces deux premières causes, le progrès est certain.
❸ Pratiquer sans interruption.