Ānāpānasatisutta – intro

L’Abhidhamma concerne les réalités ultimes : consciences, concomitants mentaux, matérialités et nibbāna. Comme la science, il concerne la véritable nature. En revanche, les sutta utilisent des vérités conventionnelles et offre des solutions pratiques.

Extrait de l’ānāpānasati sutta : Quand l’attention à l’inspir-expir est cultivée et beaucoup pratiquée, elle parachève les quatre établissements de l’attention. Quand les quatre établissements de l’attention sont cultivés et beaucoup pratiqués, ils parachèvent les sept facteurs d’Éveil. Quand les sept facteurs d’Éveil sont cultivés et beaucoup pratiqués, ils parachèvent la Délivrance-sapience (vijjā-vimutti)

Autre extrait : Ainsi ai-je entendu. En ce temps-là le Seigneur séjournait près de Sâvatthi dans le palais de la mère de Migāra du parc de l’Est avec un grand nombre de disciples confirmés bien connus et fameux pour leurs qualités. Il y avait le vénérable Sāriputta, le vénérable Mahāmoggallāna, le vénérable Mahākassapa, le vénérable Mahākaccāyana, le vénérable Mahākoṭṭhita, le vénérable Mahākappina, le vénérable Mahācunda, le vénérable Anuruddha, le vénérable Revata, le vénérable Ānanda et d’autres disciples confirmés bien connus et fameux pour leurs qualités.

La mère de Migāra est en réalité sa belle-mère, Visākhā. Elle avait offert le parc de l’Est à Sāvatthi. Elle avait épousé un non bouddhiste qui invitait des adeptes d’autres écoles. Il accepta toutefois que Visākhā invite le Buddha. Migāra qualifia son beau-père de ‘mangeur de vieille viande’ devant le Buddha, ce qui le fâcha. Elle voulait signifier que son beau-père profitait d’un bon kamma accompli dans des vies passées mais ferait bien d’accomplir des actes positifs, dāna, sīla, bhāvanā, s’il voulait assurer son avenir.

Autre extrait : À cette époque les moines confirmés enseignaient aux novices et les instruisaient, certains confirmés à dix novices, d’autres à vingt, d’autres à trente et d’autres à quarante novices. Ainsi enseignés et bien instruits par les anciens, les novices connaissaient une excellence de plus en plus élevée. Lors de l’uposatha du quinzième jour, pendant la nuit de la pleine lune qui devait clôturer la retraite de mousson (pavāraṇā), le Seigneur s’assit en plein air, entouré par la communauté des moines. Il observa la communauté qui gardait le silence. Puis il s’adressa aux moines : « Je suis satisfait de cette voie (paṭipadā), moines, j’en suis ravi. Par conséquent, mettez encore plus d’énergie pour acquérir ce que vous n’avez pas encore acquis, pour atteindre ce que vous n’avez pas encore atteint et pour voir de vos propres yeux ce que vous n’avez pas encore vu. Je vais rester ici-même près de Sâvatthi jusqu’à Komudî (fête de la pleine lune) du quatrième mois (de la mousson). »

Après trois mois de vie commune, lors de la cérémonie du pavāranā, les moines demandent aux autres moines s’ils ont remarqué chez eux des fautes ou entendus à leur propos des fautes, et se confessent mutuellement.

Ici le Buddha est content des progrès des moines mais souhaite les voir progresser plus encore. Il déclare prolonger d’un mois son séjour, incitant ceux qui étaient partis à revenir et les enseignants à redoubler d’efforts.

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