Comment les sept bojjhaṅga mènent à l’éveil

Revenons sur le facteur d’éveil de la joie (pītisaṃbojjhaṅga). Āraddhavīriyassa uppajjati pīti nirāmisā (lorsque le méditant s’établit de façon stable dans le facteur de l’énergie, le quatrième facteur d’éveil apparaît en lui. Il y a deux types de joie. Sāmisā pīti s’enracine dans les plaisirs sensuels. Āmisā signifie « chair », nirāmisā, signifie « non charnel ». Les êtres qui vivent dans le plan sensoriel expérimentent constamment des plaisirs sensuels (kāma sukha). Les êtres nobles quant à eux, recherchent dhamma sukha, le plaisir du Dhamma.

Les quatre satipaṭṭhāna, à commencer par kāyanupassanā, amènent les sept facteurs d’éveil (cattāro satipaṭṭhānā bhāvitā bahulīkatā satta bojjhaṅge paripūrenti) qui, à leur tour, s’ils sont pratiqués régulièrement et développés, mènent à l’accomplissement parfait de la compréhension vraie et à la libération complète. Lorsque le Buddha termina son sermon, 500 moines devinrent arhats.

Pour récapituler, ānāpānasati amène les quatre satipaṭṭhāna qui, à leur tour, amènent les sept bojjhaṅga (sati, dhammavicaya, viriya, pīti, passaddhi, samādhi, upekkhā) qui, à leur tour, permettent la connaissance (vijja) et la libération (vimutti ou nibbāna). On ne peut acheter cela avec de l’argent. Il faut se mettre à la pratique. L’exercice est très exigeant. Les méditants perdront peut-être quelques kilos. Ils se purifient l’esprit. C’est un peu comme une « douche mentale ». Si l’exercice est répété régulièrement, tôt ou tard, nous ferons de bonnes expériences qui développeront notre volonté. Nous deviendrons capables de prendre des décisions difficiles, car notre esprit sera devenu puissant. Avant d’atteindre nibbāna (ce qui peut prendre beaucoup de temps), nous pourrons donc bénéficier des fruits de la pratique dans notre vie quotidienne.

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