Comment noter les activités en dehors de la méditation formelle?

À la fin de la méditation assise, ne pas se lever trop vite, observer l’intention de se lever et ensuite noter l’action elle-même en ignorant la forme du corps, de la tête, des mains ou des jambes, mais en se concentrant sur chaque segment du mouvement et en collant à l’instant présent le plus possible. On observera alors une légèreté croissante. À ce moment, on observe l’élément air et l’élément feu, soit la réalité ultime. Si on est capable de percevoir l’intention, on a atteint le second stade de connaissance vipassanā et on est un cūḷā sotāpanna. On met un pied dans le sāsana du Bouddha. On sait que si on garde un bon esprit, on en tirera les bénéfices, et inversement. Les autres vues ne nous influenceront plus et nous aurons une bonne destinée après la mort. On réalise que l’intention est consciente de l’objet, qu’il n’y a rien d’autre hormis le corps et l’esprit, il n’y a pas de moi. On peut décider pour soi-même si on a atteint le second stade.

Avant de commencer la marche, observer l’intention d’aller. L’élément air associé à l’intention nous pousse. Deux ou trois pas avant la fin de la piste, l’intention d’arrêter va devenir claire. Au moment de s’arrêter, observer la dureté due à la poussée de l’air.

Avant de s’asseoir, observer l’intention, puis la lourdeur croissante au moment de s’abaisser. Il s’agit des éléments eau et terre. On ne comprend les apparitions et disparitions que lorsque l’on est capable d’observer la véritable nature des phénomènes au-delà des concepts. La nature fragmentaire du mouvement devient de plus en plus claire alors que la concentration s’approfondit.

Lorsque l’on se couche, l’intention ne peut être perçue que si l’on prête une attention particulière au processus, car il s’agit d’un mouvement automatique réalisé d’innombrables fois.

Lorsque l’on se rend au réfectoire, noter « voir », « prendre la cuiller », « atteindre la nourriture », « prendre dans la cuiller », « porter à la bouche », « pencher la tête », « ouvrir la bouche », « poser », « mâcher », « goûter », « avaler », etc. selon la méthode donnée par Mahasi Sayadaw. Au début, on ne peut tout noter mais il ne faut pas se décourager, à la fin on y arrivera. Quel que soit le mouvement qui nous apparaît, il faut le noter sans faute.

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