Développer l’esprit

Les gens croient comprendre la vie mais, en réalité, ils sont prisonniers de concepts. La vie, c’est l’interrelation entre le corps et l’esprit. Le corps est facile à comprendre mais l’esprit ne l’est pas. Il est synonyme de conscience ou de citta en pali. Citta, c’est ce qui expérimente l’objet. Un cadavre n’expérimente rien. Au mieux nous comprendrons l’esprit au plus nous vivrons heureux et confortablement, au plus nous élèverons la qualité de notre vie. L’esprit est plus ou moins développé selon les individus. Ici, nous entraînons l’esprit et accroissons la connaissance.

Il y a trois niveaux de connaissance : par la lecture ou l’écoute des enseignements, par l’expérimentation et par la vision pénétrante ou profonde. Le premier type de connaissance se perd très facilement. La mémoire (ou le cerveau), ce n’est pas l’esprit. Il est plus limité qu’un ordinateur. Si on oublie toutefois, c’est par manque de concentration ou parce que l’esprit est instable. Nous voyons ici que nous parvenons à maintenir l’attention sur l’abdomen quelques minutes tout au plus. Le second type de connaissance est plus durable. Il ne s’agit pas d’une connaissance de seconde main. Elle est fiable. Lorsque nous faisons une expérience très forte, positive ou négative, nous nous en souvenons. Il en va de même ici. Nous observons la réalité, mais pas à la manière des scientifiques qui observent le monde extérieur. Du temps du Bouddha, les hindouistes croyaient en l’âme car ils ne comprenaient pas l’interaction entre le corps et l’esprit.

Le Dhamma possède plusieurs qualités : a) svākkhāto (bien exposé), b) sandiṭṭhiko (concret) akāliko (immédiat) ehipassiko (qui invite à venir voir) opaneyyiko (qui nous accompagnera éternellement tel des pāramī) paccattaṃ veditabbo (à être confirmé par les sages par eux-mêmes).

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