Discours de clôture

Sumaṅgalo ayaṃ kālo (?). C’est l’heure des bénédictions.

La retraite arrive à son terme en dépit de la pandémie. Je suis content de votre participation et de vos progrès. On ne peut nourrir d’attentes pendant la retraite mais désormais, c’est autorisé. J’espère que vous connaîtrez de nombreux moments de paix, gagnerez plus de pénétration des cinq agrégats et vous rapprocherez du but. Mahasi sayadaw encourageait les yogis en disant : « supposons qu’il vous faille 100.000 notes mentales pour parvenir au but. Si vous en avez déjà faites 1.000, vous vous êtes rapprochés du but d’autant ». Il faut comprendre que vipassanā est la pratique de toute une vie, à entretenir quotidiennement.

Au centre, il faut maintenir une attention intense. À la maison, l’attention sera à deux niveaux : parfois intense pendant la pratique quotidienne, parfois générale dans les activités quotidiennes. Ce type d’attention peut apporter des bénéfices mondains. Elle deviendra finalement une habitude et il sera ensuite plus facile de reprendre une pratique intensive. L’attention ne coûte pas d’argent. La solitude ne nous effraie plus, car nous sommes accompagnés de l’attention. Si nous croisons quelqu’un, cela ne nous cause pas de problème : nous lui envoyons mettā.

L’attention est si simple que les gens n’en soupçonnent pas la valeur. C’est elle qui permet de découvrir le secret de l’esprit et de la matière, au travers de la concentration. Finalement, elle nous mène au but ultime. Nous avons beaucoup de chance de comprendre la valeur de l’attention telle qu’enseignée par le Buddha. Ne manquez pas cette occasion.

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