Instructions pour la retraite

  • La pratique de sīla ne suffit pas pour purifier l’esprit et développer la connaissance, il faut pratiquer la méditation. Il faut pour cela trouver un endroit calme.
  • Pour la méditation assise, il faut calmer le corps. À cet égard, la posture birmane permet de rester immobile longtemps. Il faut maintenir la colonne vertébrale bien droite pour éviter les douleurs. Placer son attention sur l’abdomen et se porter à la rencontre de son mouvement là où il est le plus manifeste, comme on le ferait pour un visiteur venant chez nous. Ressentir ce mouvement tel qu’il est du début à la fin. Faire une note mentale.
  • Deux qualités mentales sont très utiles pour pouvoir observer de façon continue : ① l’effort qui pousse l’esprit vers l’objet et ② la visée qui rend l’observation précise et permet de coller exactement à l’objet. Comme dans un jeu de fléchettes, même si le ciblage n’est pas très précis au début, on gagne des points en s’en rapprochant.
  • L’esprit se rend où il veut. Si cela se produit, il faut noter ce que l’on faisait en pensée comme : aller, se souvenir, planifier, rencontrer, parler, etc. Si des douleurs, des chatouillements, des engourdissements se manifestent, il ne faut pas se maintenir à tout prix sur l’abdomen, on peut observer l’objet secondaire brièvement puis revenir à l’objet primaire. Si des visions, des sons, des odeurs, des sensations de toucher, des tensions, des chaleurs, etc. se produisent, il faut les noter et sinon rester sur l’objet primaire.
  • Pour la méditation en marche, porter son attention sur la jambe avec effort et visée. Adopter un rythme normal et faire d’abord une note par pas. Quand c’est devenu facile, passer à deux puis trois notes par pas. Choisir une piste de 10 à 15 pas. Au bout de la piste, ressentir tout le corps et noter « debout », puis « tourner ». Recommencer. Il ne faudrait manquer, idéalement aucun pas.
  • Dans les activités quotidiennes, comme lorsque l’on se lève après l’assise ou s’assied après la marche, lorsque l’on cherche à atteindre quelque chose, que l’on penche, regarde, s’habille, nettoie le visage, fait son lit et même les infimes actions comme lorsqu’on cligne des yeux, il faut être toujours attentif si possible. Dès que l’on est déconnecté de son corps, revenir à l’attention. Peu importe le nombre de fois qu’il nous faudra le faire, ce qui est important, c’est de revenir à l’attention. Cela nous aidera pour l’assise et la marche. Bref, il faut être attentif du matin au soir, à l’assise, à la marche et dans les activités quotidiennes.
  • Instructions en cas de somnolence.

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