Vipassanā signifie être conscient de tout ce qui apparaît aux six portes des sens. Il n’est pas possible au début de le faire, c’est pourquoi on se concentre sur l’objet primaire soit, dans la technique de Mahasi, le soulèvement et l’abaissement de l’abdomen.
Il faut adopter une posture correcte à l’assise : dos bien droit, jambes croisées ; respirer naturellement, ni trop vite pour ne pas se fatiguer ni trop doucement car on ne percevrait plus clairement l’objet et la paresse s’installerait. Si des pensées, imaginations, dialogues imaginaires, etc. apparaissent, il faut les noter sans quoi ils ne cesseront pas. Il ne faut pas bouger même si des sensations désagréables apparaissent, noter le désir de bouger.
Noter tous les mouvements du corps, c’est la contemplation du corps, noter les mouvements de l’esprit, c’est la contemplation de l’esprit, noter les ressentis, engourdissements, dureté, etc., c’est la contemplation des ressentis. Il faut noter ce que l’on voit ou entend en imagination sans quoi ces images ou sons ne disparaîtront pas. Il faut noter le goût attentivement lorsque l’on mange, les odeurs, les impressions tactiles et les pensées, c’est la contemplation des dhammas.
Au plus on observera de près le mouvement de l’abdomen, on plus on remarquera les états mentaux, l’esprit sera pur et débarrassé des pollutions mentales.
À la marche aussi, il faut adopter une posture correcte : ne pas pencher vers l’avant ou baisser la tête. Il faut d’abord faire une note par pas, de façon synchronisée. Si les pensées prolifèrent, s’arrêter et les noter. Au bout de la piste noter « debout » sans se presser. Peut-être remarquera-t-on l’intention de tourner. Puis noter « tourner », puis, à nouveau, « debout ». S’il n’y a plus beaucoup de pensées, passer à deux notes par pas. Si la concentration est bonne, le désir de passer à deux notes par pas apparaîtra automatiquement. On remarquera les intentions. A ce moment, on peut passer à trois notes par pas.