La confiance

Il nous faut observer toutes les activités au cours de la journée avec attention et confiance. La confiance joue un rôle primordial.

Le Buddha était un être humain né en 623 avant notre ère, marié à 16 ans, qui renonça au monde à 29 ans pour trouver la liberté et qui trouva la vérité sur l’existence à 35 ans, puis enseigna 45 ans la moralité, la concentration et la sagesse (sīla, samādhi et paññā). Cet enseignement comporte de nombreuses pratiques pour développer les qualités mentales qui permettent d’élever notre qualité de vie. Le Buddha est comme un médecin qui prescrit un médicament. Il nous faut avoir confiance en le médecin, la cure et aussi suivre la prescription. La confiance en pāḷi, c’est saddhā.

Le Buddha a déclaré que si nous disposions d’une forte confiance, nous pourrions surmonter facilement toutes les difficultés. Au-delà de la confiance en le triple joyau, l’instructeur et la méthode, le plus important est de croire que nous disposons des facultés nécessaires, l’effort, l’attention et la concentration, pour atteindre le but.

Les caractéristiques de la confiance sont ❶ un esprit clair, ❷ une énergie positive, ❸ la confiance en soi et ❹ le fait de s’engager fermement dans son intention.

La fonction de la confiance est de permettre de voir clairement la voie à suivre et de s’y engager sans anxiété et avec courage, comme une personne qui, avant de traverser une rivière, évalue sa capacité à le faire, et trouve l’énergie s’il a confiance en ses capacités. Une personne qui hésiterait risquerait de se noyer en route. Quelqu’un qui dispose de la confiance est donc très décidé.

La cause proche de la confiance est la confiance en le Buddha, le Dhamma et le Sangha et en sa propre pratique. Il faut développer la confiance par la compréhension et la pratique, mais la théorie seule ne suffit pas. Il y avait autrefois un professeur d’océanologie qui prit la mer. Une tempête se leva et il s’inquiéta d’autant plus que le capitaine ne connaissait pas l’astrologie. Il dit au capitaine qu’il avait manqué 25% de sa vie. Il apprit ensuite que le capitaine ne connaissait pas l’hydrologie et lui dit qu’il avait manqué 50% de sa vie. Enfin, quand il apprit qu’il ne connaissait pas l’océanologie, il lui dit qu’il avait manqué 75% de sa vie. Le capitaine de son côté restait confiant car il avait beaucoup de connaissance pratique. Le navire heurta un récif et le capitaine demanda au professeur s’il connaissait la nageologie sous peine de perdre 100% de sa vie. Bref, la connaissance théorique ne nous évitera pas la mort mais développer une connaissance expérimentale amène la confiance en soi et nous permet de nous sauver des périls si grands soient-ils. Saddhā nous aidera surtout face au vieillissement, la maladie et la mort car nous aurons développé une connaissance du corps et de l’esprit des causes et des effets et ne serons pas inquiets au moment de mourir.

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