La loi du kamma et les mérites des trois types d’abstinences

kammassakomhi, kammadāyādo kammayoni (le kamma est la cause, les êtres sont soumis au kamma effectué sur base de leur volition, lequel les rendra heureux ou malheureux en proportion. Chaque action amène un résultat), kammabandhu (nos proches et amis véritablement fiables, c’est le kamma. Si nous avons accompli de bonnes actions, les conditions nous serons favorables, où que nous allions mais nous ne pourrons nous fier à personne si nous en avons accomplies de mauvaises), kammapaṭisaraṇo (le kamma est notre refuge. En affaires ou ailleurs, nous nous appuyons sur nos actes, comme dāna, sīla et bhāvanā. La prise de note permettra notre libération. Nous devons éviter les actes déméritoires et nous débarrasser de ceux déjà accomplis, ainsi souffrirons-nous moins).

Les actes rendent les uns inférieurs et ignobles et ennoblissent les autres. Notre naissance dans une bonne ou mauvaise famille est le fruit de notre kamma et nous ne pouvons le reprocher à personne. Si nous plantons un jacquier ou un manguier, nous obtiendrons un fruit sucré, si nous plantons un citronnier, un fruit acide.

Le Buddha expliqua à Subha que certaines personnes prenaient plaisir à tuer et renaissaient dans les plans de misère ou avaient une vie humaine courte. D’autres pratiquent l’amour bienveillant et s’abstiennent de tuer. Ils reprennent naissance comme deva ou ont une longue vie comme être humain. Le kamma est la seule façon d’expliquer une mort en bas âge. Les parents affligés ont peut-être participé ou se sont réjouis d’un meurtre dans une vie précédente.

Il y a trois types d’abstinence : ❶ sampattavirati. Une occasion se présente de commettre un acte mauvais mais en réfléchissant à son âge, à son expérience, à sa naissance, etc., on s’abstient de la commettre. Autrefois au Sri Lanka, la mère du garçon Cakana (?) était malade et le médecin recommanda de la viande de lièvre fraîche. Le garçon coinça un lièvre dans les champs mais prit pitié de lui. Il pensa qu’il ne convenait pas de tuer un autre être pour sauver sa mère. Son frère le tança mais il déclara cette vérité à sa mère qu’il n’avait jamais tué intentionnellement dans sa vie et sa mère fut étrangement guérie instantanément. ❷ samādānavirati. La prise de préceptes est supérieure à ce premier type d’abstention. Autrefois un disciple au Sri Lanka vivait sur la montagne Uttara Vidama (?). Parti chercher son animal de trait égaré, il fut pris par un boa. Il faillit le tuer mais se souvînt qu’il avait pris les préceptes. Quand il décida de sacrifier sa vie plutôt que les préceptes, curieusement, le boa lâcha prise. ❸ samucchedavirati. Lorsque le yogi atteint le noble chemin, l’abstention pénètre ses gènes et il devient incapable de mauvaises actions.

Le kamma ne s’entrepose pas dans notre corps, étant impermanent, mais laisse un potentiel dans la continuité des êtres. La connaissance de la loi du kamma est un prérequis pour l’obtention de mérites. Vipassanā est l’acte le plus méritoire.

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