Vous n’êtes pas seulement venus pour méditer, mais aussi pour étudier le bouddhisme.
Nous prenons les préceptes dans le but de nous libérer du saṃsāra. Nous demandons à trois reprises au moine de nous les donner, et celui-ci ne peut le faire que si cela lui a été demandé. Nous rendons ensuite trois fois hommage au Buddha, avant de prendre par trois fois les trois refuges.
La prise de refuge n’est pas une conversion, mais il est important de faire confiance au professeur, le Buddha, pour la durée de l’enseignement, comme il faut faire confiance au médecin pour une cure ou au maître d’école. Du temps du Buddha, les gens venaient écouter ses sermons et ne prenaient le triple refuge qu’une fois leur confiance établie, après une période d’acclimatation. Aujourd’hui, la prise de refuge résulte parfois de la confiance, parfois de la tradition.
Le mot ‘āma’ prononcé en réponse au moine est lié étymologiquement à ‘amen’. Bouddhisme et Christianisme appartiennent à la même famille de religions. Le latin et le grec sont proches du pāḷi et du sanscrit.
Le nombre minimal de préceptes est cinq, mais il est possible d’en prendre huit, neuf ou dix. Sīla est à la pratique ce que les fondations sont à l’immeuble. Pour atteindre la paix et le bonheur visés, il faut d’abord observer la moralité.
Avec le 1er précepte, nous nous engageons à nous abstenir de tuer, mais aussi de cruauté, de méchanceté et de violence.
Avec le 2ème précepte, nous nous engageons à ne pas prendre ce qui n’a pas été donné. Ainsi nous débarrassons nous de l’attachement.
Le 3ème et le 4ème précepte, ne pas avoir d’activité sexuelle et ne pas mentir, éradiquent aussi l’attachement dans l’esprit.
Avec le 5ème précepte, ne pas prendre d’intoxicants, nous gardons un esprit relativement pur. En général l’esprit est habité à 50% de positif et à 50% de négatif. Les intoxicants embrument l’esprit, y introduisent l’ignorance et nous rendent enclins à mal nous conduire.
Le 6ème précepte consiste à s’abstenir de nourriture solide après 12 heures.
Le 7ème précepte enjoint d’éviter les divertissements et les produits pour embellir le corps. Ceux-ci amènent les pollutions de l’esprit
Le 8ème précepte enjoint d’éviter les lits ou sièges de plus de deux pieds de hauts qui indiquent une supériorité sur les autres ou les grands lits et sièges.
Le 9ème précepte enjoint de rayonner mettā envers tous. C’est comme la cerise sur le gâteau ou la crème qui lui donne plus de goût. Il faut maintenir cette bienveillance toute la retraite. D’ordinaire, la colère, l’avidité, l’ignorance, la jalousie, la haine, l’orgueil, l’illusion, etc. envahissent l’esprit. Ils sont déjà éliminés par les autres préceptes.
Dans la vie quotidienne, il n’est pas aisé d’évoquer le thème des préceptes et nous bénéficions ici d’une bonne opportunité.
Récitation en pāḷi du mettā sutta (6 minutes).