L’enseignement de tous les Buddhā – Q&R

Tous les Buddha ont enseigné trois choses : ❶ éviter le mal, ❷ faire le bien et ❸ se purifier l’esprit. Il faut s’abstenir des cinq actes négatifs (observer les cinq préceptes) et nous accomplirons automatiquement le bien, les obstacles aux actions positives étant levés. Les actions négatives sont motivées par le désir avide (lobha), la colère (dosa) et l’ignorance (moha). Avec l’entraînement, nous accomplirons de moins en moins d’actions négatives.

Les actions positives sont ❶ dāna (la générosité, le partage, la quantité importe peu, c’est l’intention qui compte), ❷ sīla (préceptes moraux), ❸ bhāvanā (la purification de l’esprit par la pratique de samatha (par exemple mettā) ou de vipassanā. Pendant la pratique, lobha, dosa et moha ne peuvent pénétrer l’esprit).

Nous pouvons pratiquer chez nous. La méditation devrait être vue comme aussi essentielle que l’alimentation. Il faudrait se regarder dans le miroir tous les jours non pas pour s’admirer mais pour se demander dans quelle mesure nous avons accompli le bien aujourd’hui. Eliminer les pollutions mentales (kilesa) rend beau.

Questions :

❶ Pourquoi n’observons-nous pas les pensées, sons, visions comme les douleurs, en abandonnant l’objet primaire? – Le son ne dure qu’un instant. Une fois la pensée notée, elle cesse. Mais les douleurs doivent être notées pour bien voir leur nature éphémère.

❷ Faut-il encore noter lorsque quelque chose est déjà passé? – Comme l’araignée au centre de sa toile, il faut bondir sur l’objet qui apparaît, mais si nous manquons la cible, ce n’est pas grave, nous revenons au centre de la toile.

❸ J’ai tendance à respirer plus fortement en méditant. – Si nous forçons la respiration, nous allons nous fatiguer. Nous pouvons mettre la main sur l’abdomen pour mieux ressentir les mouvements.

❹ Combien de temps faut-il méditer? – 45 minutes ou 1 heure.

❺ La qualité de ma méditation est variable. – Cela dépend de l’effort. S’il est moins fort, l’esprit vagabonde. Ce sont toujours soit le désir avide, soit la colère qui nous distraient. Si nous voyons que notre esprit est agité, nous pouvons offrir des fleurs au Buddha, réciter ‘namo tassa…’, pratiquer la contemplation des vertus du Buddha (Buddhānussati) ou le rayonnement de la bienveillance (mettā).

❻ Faut-il pratiquer lorsque nous n’en avons pas envie? – Le but doit être d’accumuler des actions méritoires (kusala) et il ne faut pas se soucier du désir. Ces mérites peuvent être emportés avec nous après la mort.

❼ Il est dit de noter seulement les sons extraordinaires, comment établir la distinction? – Les sons soudains, pas les sons récurrents.

❽ Il y a beaucoup de ressentis désagréables. Lesquels observer? Avant que nous le réalisions, l’esprit est parti en pensées. – Il faut noter quand l’esprit pense ou rencontre quelqu’un en imagination. Pour les douleurs, il faut noter celle qui est prédominante.

Récitation ‘imaya…’ et traduction.

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