Les cinq facultés et les trois types de vérités

« Practice makes perfect ». Nous développons ici lentement les pouvoirs et les facultés de l’esprit. Atteindre le but n’est pas si important, ce qui compte, c’est que la voie soit claire et c’est pourquoi nous essayons tous les jours de dissiper les doutes et d’encourager les yogis. Les padhāniyaṅga dhamma (foi puissante, santé, sincérité, effort héroïque et sagesse) évoqués hier sont nécessaires pour atteindre le but.

À force d’observer l’objet constamment, les facultés et les puissances mentales (foi, effort, attention, concentration et sagesse) se développent et rendent la tâche plus aisée. Elles sont toutes importantes, mais il importe surtout qu’elles se développent de concert, comme le montre un récit des Jātaka au sujet d’un grand jardin dont le maître, qui préférait se fier aux singes parfois plus sincères que les humains, leur instruit de donner aux plantes pendant son absence de l’eau en fonction de la taille des racines. Les singes se réunirent et décidèrent d’appliquer précisément les instructions. Ne sachant pas la taille des racines, ils déracinèrent les plantes et saccagèrent le jardin. En dépit d’une grande sincérité et de très gros efforts, le manque de compréhension les empêcha d’atteindre le but. C’est la raison pour laquelle les enseignements expliquent d’emblée en quoi consiste la réalité ultime même si on n’en a pas encore fait l’expérience.

Il y a trois types de vérités : sammuti sacca, paramattha sacca, ariya sacca. La première est la vérité conventionnelle sur laquelle s’appuie la société pour fonctionner, s’accordant pour nommer les chiens, les hommes, les femmes, les moines, etc. (nāma paññā) Le temps aussi est un concept (kāla paññatti) basé sur le mouvement du soleil en occident et de la lune en orient (tous les trois ou quatre ans, il y a une année de 13 mois en orient) En réalité, il n’y a que le mouvement.

La seconde est la réalité ultime qui ne change pas comme la conventionnelle. C’est ce que nous tentons de comprendre en méditation, mais c’est difficile car elle est couverte par la réalité conventionnelle. Au plus nous parvenons à rester au niveau de la réalité ultime, au moins nous aurons des problèmes. Sans la réalité conventionnelle néanmoins, il est difficile de pratiquer, comme il est difficile de boire de l’eau sans une tasse. Le soulèvement et l’abdomen sont des concepts, seul le mouvement de l’air est réel, mais sans l’aide des noms, il est difficile de se concentrer.

La noble vérité est le troisième type de vérité.

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