Les premiers vers du mettā sutta

Yassānubhāvato yakkhā, neva dassenti bhīsanaṃ ;
yamhi cevānuyuñjanto, rattindiva-matandito.
Sukhaṃ supati sutto ca, pāpaṃ kiñci na passati ;
evamādigunūpetaṃ, parittaṃ taṃ bhaṇāma he.

Traduction : « Par le pouvoir de ce sutta, les yakkha ne créent pas de visions effrayantes et une personne qui s’évertue à le réciter et le pratiquer jour et nuit a un sommeil profond et ne fait pas de cauchemars. O vertueuses personnes, récitons ce sutta qui est doté de ces vertus et de bien d’autres également. »

Partout dans le monde, les gens ont des problèmes de sommeil causés par l’anxiété, la dépression, le découragement, etc. Ils se rendent alors chez le médecin. Pratiquer ce sutta est utile à cet égard. Il faut d’abord l’appliquer à soi-même, puis à la famille, aux professeurs, aux voisins, aux amis et enfin, au monde entier. Irradier des pensées bienveillantes à l’intention de tous les êtres avant de nous endormir peut améliorer le sommeil et prévenir les cauchemars.

Karaṇīyamatthakusalena, yantasantaṃ padaṃ abhisamecca,
sakko ujū ca suhujū ca, suvaco cassa mudu anatimānī.

Traduction : « Celui qui veut expérimenter l’état de paix de nibbāna doit pratiquer les trois entraînements, être habile, droit, très droit, poli, de caractère doux et humble. »

La pratique de mettā non seulement permet d’atteindre nibbāna, mais aussi de vivre plus paisiblement et harmonieusement.

Sako : il faut faire confiance en sa propre capacité et ne pas abandonner avant terme face aux difficultés. La retraite est un développement de l’esprit. Il faut l’envisager comme un marathon. Ujū et suhujū: Il faut se montrer honnête et même très honnête, surtout au moment de faire son rapport pendant l’entrevue, ne pas exagérer ce qui nous semble bon ou cacher ce qui nous semble mauvais. Suvaco : Il faut ① s’exprimer de façon douce et ② se montrer docile par rapport aux instructions. Mudu : Il faut être doux, y compris après la retraite. Anatimānī : na est une particule négative et māna est l’orgueil ou toute comparaison avec les autres, comme inférieur ou supérieur. Nous le faisons toute la journée et cela nous amène beaucoup de problèmes.

Ces qualités sont le fondement de la pratique de mettā et il faudrait les posséder. Il faut développer ces qualités dans la vie quotidienne aussi.

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