Les quatre postures – la marche

Concernant l’attention aux quatre postures, le Bouddha a déclaré dans le satipaṭṭhāna sutta : gacchanto va gacchāmi ti pajanāti, thito va thitomhi ti pajānāti, nisinnova nisinnomhi ti pajānāti, sayāno vä ‘sayānomhi ti pajánáti. Allant, il sait, ‘je vais’, etc. Les instructions sont simples mais la pratique est difficile.

Sur une heure de marche, il faut pratiquer successivement 1 note, 2 notes et 3 notes par pas pendant 20 minutes chaque fois. Il faut le faire dans l’ordre sans quoi on risque de se lasser de ne pas parvenir à maintenir l’attention sur l’objet. S’il y a beaucoup de pensées, s’arrêter. Attitude respectueuse : ne pas regarder ailleurs. Noter la station debout en bout de piste. Si l’on parvient à suivre les pas ; on se sent énergique, en paix et ravi.

La prise de note aide à éviter les distractions. Au début on voit la forme et on ressent le mouvement sans parvenir à bien faire la différence. Il faut faire preuve de patience.

Peu à peu on perçoit la véritable nature. On ressent la légèreté en levant le pied par exemple, mais on peut ressentir autre chose aussi et les perceptions changent tout le temps. Si l’attention est très proche de l’objet, on peut être conscient des intentions et désirs, sans nécessairement les noter. Par déduction, on saura que tous les mouvements, même les plus infimes, sont précédés d’une intention. L’intention de lever le pied amène l’air à se mouvoir, lequel à son tour amène le pied à bouger. L’intention et le mouvement sont distincts. Si l’on est très attentif, on aura un autre rapport au temps, qui nous paraîtra court. La marche (donne de l’énergie) et l’assise (donne la concentration) doivent être équilibrées.

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