Les sept bénéfices de la pratique

Quels sont les bénéfices qu’on peut retirer de cette pratique? Ces bénéfices sont indiqués dans les premières phrases du mahāsatipaṭṭhāna sutta (uddesa). Il y en a sept: le 1er bénéfice est la pureté de l’esprit; le 2e et le 3e bénéfices sont la victoire sur la douleur physique et sur la détresse mentale; le 4e et le 5e sont la fin du chagrin (tristesse) et des lamentations (chagrin tel qu’il est devenu incontrôlable); les deux derniers bénéfices sont l’atteinte du noble chemin et la réalisation de nibbāna.

Pour obtenir ces bénéfices, il faudra développer trois types d’effort. L’effort initial, l’effort accru qui est nécessaire pour surmonter les obstacles, et enfin l’effort progressif qui est continu et qui augmente graduellement jusqu’à l’atteinte du but final, nibbāna. L’effort procède naturellement de la confiance, ou plutôt de la conviction que cette pratique va être bénéfique, ce qui va amener le désir d’obtenir ces bénéfices. C’est comme si on sélectionnait une bonne graine et qu’on la semait dans un endroit approprié, on peut alors avoir confiance dans le fait d’obtenir la plante souhaitée; en fournissant l’effort nécessaire, on peut avoir confiance dans le fait d’obtenir les bénéfices escomptés. Une fois qu’une jeune pousse apparaît, il faut encore en prendre soin. Il faudra l’entourer d’une clôture; il faudra l’arroser, ni trop ni trop peu; il faudra veiller à ce que le sol soit ameubli et la protéger contre les insectes.

C’est ainsi qu’on prend soin de notre pratique, en suivant les préceptes moraux, en mettant les instructions en pratique, en écoutant les enseignements, en s’informant sur le dhamma, en faisant rapport de nos expériences au professeur et en suivant ses conseils, en accroissant l’effort pour pouvoir noter et surmonter les obstacles à la pratique, jusqu’à ce qu’on en obtienne les bénéfices, c’est-à-dire la connaissance, la compréhension et la paix de nibbāna.

De quoi faut-il parler pendant l’entretien avec le professeur:

  • du temps consacré à l’assise et à la marche;
  • de la méditation assise (lors de chaque entretien); on sélectionne la meilleure séance ou la plus typique des dernières 24 heures; comment l’objet primaire est-il noté. Quand l’objet apparaît on le voit, on le note, on remarque, on ressent, etc. Si vous avez été distrait par un autre objet avez-vous pu le noter ; que s’est-il produit après?
  • des pensées: comment les note-t-on?
  • de l’esprit qui vagabonde (quand l’attention décolle de l’objet et s’en va ailleurs): fréquence, durée;
  • des douleurs ou d’autres objets marquants (émotions, visions, sons, goûts, etc.).