Les trois entraînements, instructions et questions et réponses

  • Trois maladies affectent l’être humain et l’enseignement du Bouddha permet de réaliser au maximum le potentiel de celui-ci. Les trois entraînements : la moralité (sīla), la concentration (samādhi) et la sagesse (paññā), constituent les trois remèdes. Il y a une grande variété d’êtres humains, certains méritent à peine ce qualificatif, certains ont cultivé de nombreuses vertus, comme la gentillesse et certains sont parfaits. Trois feux ou maladies brûlent en permanence les êtres humains :
  • Les feux les plus grossiers résultent en actions physiques et verbales et contaminent les autres. Ces actions se transforment en souffrance pour soi-même et pour les autres. Les cinq préceptes (sīla) préviennent ce type de maladie. Ils élèvent notre degré d’humanité. Mais sīla ne permet pas d’éteindre les feux de l’esprit.
  • Pour contrer ces feux, nous avons besoin de samādhi. Si nous ne notons pas nos pensées ou l’objet qui apparait dans l’esprit, nous ne saurons pas ce qui se passe et serons peut-être victimes de jalousie ou nous commencerons à comploter.
  • Le troisième feu, subtil ou latent, est invisible dans nos actions ou notre esprit. Nous sommes nés avec ce feu. Les premier et second feux procèdent de lui. On peut le comparer à une allumette qui ne brûle pas encore. Ce feu est difficile à éradiquer. On peut le comparer aux cellules cancéreuses encore invisibles dans notre corps. Nous ne devons pas nous inquiéter néanmoins car si nous prenons le premier et le second médicament, ce troisième feu n’apparaîtra pas. Si samādhi est très bon, il se transforme en sagesse. Ce troisième médicament ne se développe que sur la base des deux premiers.
  • Instructions par rapport à la posture
  • Observation du mouvement de l’abdomen et prise de notes
  • L’exercice que nous faisons est décrit dans le Mahāsatipaṭṭhāna sutta. Il y a quatre établissements de l’attention : ① le corps (par exemple le soulèvement et l’abaissement de l’abdomen) ② les ressentis (chatouillement, engourdissement, douleur, etc.) On observe l’objet prédominant. ③ les pensées (par exemple si l’on imagine parler à quelqu’un, se mettre en colère, etc.) ④ les objets mentaux ou dhamma (les objets des 5 sens notamment) Une fois noté l’objet, il faut revenir à l’objet primaire.
  • L’enseignement est comme un médicament, il ne faut pas se contenter de lire la notice, mais le mettre en pratique, pour des soirées si l’on dispose de peu de temps, à Rivière si l’on dispose de plus de temps et à Rangoon si l’on dispose de beaucoup de temps.

Questions et réponses : ① Q : J’ai eu une guérison miraculeuse du cancer mais comment continuer à vivre et que faire à présent ? R : continuer à prendre le médicament. S’il y a un corps, il y aura la maladie, ne pas craindre la maladie. ② Q : Y a-t-il des bonnes et mauvaises méditations et comment les évaluer ? R : Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises méditations, la question qu’il faut se poser est « est-ce que je note bien, est-ce que je suis attentif tout le temps ? ». ③ Q : Que signifie noter ? Je n’obtiens pas ce que je devrais obtenir quand je médite R : Si vous pouvez noter au début, vous comprenez en quoi consiste noter, par contre vous perdez l’attention par la suite. Il est important de bien choisir le lieu de méditation et difficile car chacun plaide pour sa chapelle. ④ Q : Il semble que la prise de note génère de l’agitation R : un conseil clé, c’est de noter la sensation prédominante si elle prend le pas sur le mouvement de l’abdomen. Il en va de même si c’est une pensée qui vous met en colère par exemple. S’il n’y a plus rien à noter, il faut revenir à l’abdomen. ⑤ Q : la douleur est-elle nécessaire en méditation ? R : la douleur est due en réalité à l’existence du corps et n’est pas causée par la méditation. ⑥ Q : Existe-t-il d’autres types de méditation qui s’accompagnent de plaisir ? R : beaucoup de gens préfèrent le médicament enrobé de sucre que le médicament amer, mais il faut voir lequel guérit les maladies et s’assurer qu’il s’agit du véritable médicament du Bouddha. ⑦ Q : la troisième maladie mentionnée dans l’enseignement n’était pas évidente à comprendre. S’agit-il de la même chose que l’inconscient en psychologie ? R : Dans un cadre bouddhiste, inconscient signifie plutôt somnolent. Si le premier et le second médicament sont bien développés, le troisième apparaît et il peut détruire de façon permanente les maladies, pas temporairement comme les autres. ⑧ Q : Où méditer en Asie ? R : Panditarama Hse Main Gone organise depuis 20 ans une retraite d’hiver pour étrangers. ⑨ Q : Lorsque je note « pensée », j’aimerais remonter le fil pour voir ce qui l’a amenée. Est-ce correct de pratiquer ainsi ? R : c’est incorrect. Un autre conseil clé est de noter le moment présent.

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