Les trois types d’efforts en pratique

Afin de retirer les 7 bénéfices de la pratique, il convient de déployer un effort total (ātāpi), d’être attentif (satima) et d’avoir la volonté d’y parvenir (chanda). Alors viendra la compréhension (sampajāna). Ces qualités sont nécessaires aussi ailleurs (travail, études) mais ici elles sont cruciales car on se bat pour la liberté.

Le premier type d’effort est ārambha dhātu : il s’agit de maintenir la posture et de maintenir l’esprit sur l’objet en le notant du début à la fin.

Le second type d’effort est nikkamma dhātu qu’il faut déployer afin de progresser et de surmonter la paresse. On ne cesse pas l’effort une fois que l’on a été en mesure de noter sans quoi l’objet redevient flou et la paresse s’installe. Au début de la pratique, l’effort n’est pas assez puissant et l’on est confronté à la somnolence, l’ennui et la paresse. Par ailleurs, au début de la pratique on ne perçoit que la partie médiane, proéminente de l’objet, mais peu à peu, on devient capable d’en percevoir le début et la fin. Si on note précisément, pendant 1 minute ou 2, la confiance va venir et l’énergie mentale, puis l’énergie physique.

Le troisième type d’effort est parakkama dhātu. Au début de la pratique, malgré nos efforts, l’esprit s’envole à notre insu, car les pensées sont très plaisantes. Lorsque l’on parvient à rester attentif dès lors, on ne veut plus perdre l’attention et on déploie ce troisième type d’effort.

L’effort ardent ne doit pas seulement être déployé pour le soulèvement et l’abaissement de l’abdomen, mais aussi pour toutes les activités corporelles et par rapport aux ressentis. Si nous ne comprenons pas la véritable souffrance (naissance, vieillesse, etc.), nous nous attachons à notre corps. Le Bouddha a déclaré que les ressentis devaient être compris. Il y a toutes sortes de ressentis désagréables.

Il faut aussi déployer des efforts pour noter les pensées, sans quoi, on perd de l’énergie lorsque l’esprit n’est plus en mesure de revenir vers l’objet pendant 20 ou 30 minutes, voire davantage. L’esprit est très rapide et difficile à contrôler. Avec l’énergie et l’attention, ça devient plus facile. Au début de la pratique, on ne sait pas à quel moment du soulèvement ou de l’abaissement l’esprit décroche.

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