Mettā sutta : les qualités du pratiquant

Le karaṇīya mettā sutta est très populaire et récité en toutes occasions en Birmanie. Il a été prononcé par le Buddha au monastère Jetavana à un groupe de moines effrayés par les esprits de la forêt, afin de leur donner une arme pour pouvoir poursuivre leur méditation.

Le Buddha commence par énumérer les qualités que devrait idéalement posséder le moine avant de commencer à rayonner l’amour bienveillant et s’il veut atteindre l’état de calme (nibbāna).

  1. Il devrait être capable, et aussi prêt à déployer des efforts. Les cinq facteurs de l’effort sont la foi, une santé suffisante pour digérer les aliments, une honnêteté suffisante (relater honnêtement son expérience au prof et aux autres yogis sans rien chercher à cacher), la ferme détermination à poursuivre l’effort jusqu’à la libération finale et la connaissance intuitive de l’apparition et de la disparition des phénomènes.
  2. Ujū et suhujū. Extraordinairement honnête.
  3. Souple et capable d’accepter les critiques. Certains traduisent ce mot par obéissant.
  4. Doux dans ses actes, ses paroles et dans l’esprit.
  5. Anatimānī. Humble. Certains s’enorgueillissent de leur éducation, de leur clan, de leurs connaissances ou aptitudes. Même les anāgāmi ont encore des traces d’orgueil. Quelqu’un d’orgueilleux n’est pas fréquentable et ne pourra devenir un bon enseignant ou un dirigeant. Sāriputta était le plus avancé des disciples du Buddha et pourtant très humble, comme lorsqu’il accepta la critique d’un novice de 7 ans. Cela fait qu’il était très apprécié.
  6. Content avec ce qu’il a. Les moines qui possèdent cette qualité ne devront pas harasser les laïcs pour obtenir ce qu’ils désirent. Les yogis aussi devraient être satisfaits, ainsi pourront-ils sans difficulté rester avec l’objet présent. Santuṭṭhi a été qualifié de richesse suprême par le Buddha, car celui qui possède cette qualité ne manque de rien.
  7. Facile à parrainer. Ne montre pas d’agacement.
  8. Appakicco. Ayant peu de tâches et de responsabilités. Un moine doit éviter les occupations mondaines pour donner la priorité à la méditation. Ainsi progressera-t-il vite.

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