Trois puñña : dāna, sīla, bhāvanā

  1. Hier, j’ai évoqué les trois types d’actions purificatrices: puñña kiriya vatthu : dāna, sīla, bhāvanā. Puñña signifie purification. J’ai aussi évoqué hier la façon dont la pratique de vipassanā garantissait à terme un bonheur fiable et procurait chemin faisant un bonheur spécial.
  2. Dāna ne se cantonne pas aux dons matériels, mais inclut les dons de service et de temps, le partage des mérites et l’enseignement. Il doit être associé à mettā, karuṇā et muditā afin de rendre l’esprit très pur. Sa pratique amène un confort matériel (vêtements, nourriture et abris) qui à son tour donne plus de temps pour pratiquer, elle permet aussi d’être à l’aise en société (pas de complexe d’infériorité), elle rend enfin la pratique de sīla plus aisée, mais n’amène pas à la libération.
  3. Dāna ouvre la porte à sīla car elle introduit hiri (honte et dégoût des actions négatives) et ottappa (crainte de celles-ci comme d’un fer rouge) et développe l’empathie. Sīla n’est pas propre au bouddhisme. Il amène bhava sampatti, la sécurité et l’absence de blâme des sages. L’association avec des personnes de haut niveau relèvera la qualité de vie. Une renaissance sur le plan humain ou des deva est assurée. Elle mène aussi à l’absence de crainte d’être volé, tué, etc. et permet le don d’absence de crainte : abhaya dāna
  4. Dāna et sīla procurent un bonheur de base, mais ne nous mettent pas à l’abri d’accidents. Tout comme dans le monde des affaires il faut faire du profit en prévision de temps difficiles, il faut ici développer la connaissance. Si l’on est attentif à chaque objet, on développe le calme, l’énergie et, tôt ou tard, on développera les connaissances vipassanā, un bonheur supérieur, et la liberté par rapport aux tendances d’avidité, de colère et d’ignorance.
  5. Trois entraînements : sīla (devenir un véritable être humain), samādhi (développer un esprit pur) et paññā (comprendre la réalité). Le Bouddha n’enseignait pas pour devenir célèbre. Il commença par expliquer que les actions positives donnent des résultats positifs et vice versa. C’est comme pour la prise d’aliments. La moralité est nécessaire pour atteindre la concentration.

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