Comment pratiquer dans la vie quotidienne

La retraite est un entraînement : si on ne peut l’utiliser après coup, c’est que l’on n’a pas appris convenablement. C’est comme aller à l’université, ce qu’on y apprend, on ne doit plus le répéter mais l’utiliser. On ressent beaucoup de paix dans un centre de méditation mais si on ressent plus de paix une fois retournés à la maison, c’est là le vrai signe d’un progrès.

Quelle que soit la méthode, le but dans le Theravada est de développer sati et paññā pour réaliser les 4 Nobles Vérités et l’état d’arahat. Dans le Mahayana, il s’agit de développer karuṇā et paññā de pair pour atteindre l’idéal du bodhisatva.

Nous observons le souffle et le mouvement dans la marche uniquement pour développer l’attention. Nous ne disposons pas de ce temps dans la vie quotidienne, mais il faut que nous appliquions cette technique, par exemple lorsque nous voyons quelqu’un, lorsque nous conversons, etc. nous devons être conscients de nos ressentis. Lorsque nous buvons du thé, nous devons seulement être conscients du goût du thé, sans plus, sans se mettre à penser. Parfois nous aurons beaucoup de ressentis déplaisants, parfois plaisants, il faut seulement en être conscients, objectivement, sans réagir. Nous devons méditer jusqu’à être détachés. Le feu est partout disait le Bouddha, nous devons empêcher le feu de s’embraser en nous.

Sermon des 38 bénédictions. Dans le bouddhisme, les vraies bénédictions seront obtenues grâce à la pratique : ne pas s’associer aux fous mais aux sages ; respecter ceux qui en sont dignes ; chérir la famille et les amis ; pardonner ; éviter le mal et aussi une très importante bénédiction à la fin du sermon : rester impassible face aux 8 vicissitudes de l’existence (gain, perte, popularité, impopularité, louange, blâme, bonheur, malheur – lābho, alābho, yaso, ayaso, pasaṁsā, nindā, sukha, dukkha).

L’objectif principal est le nibbāna qui peut être très éloigné. Pour nous, l’essentiel c’est : comment vivre en société. Il faut essayer de maintenir une pratique régulière d’une heure ou moins et revenir de temps à autre au centre.

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