Comprendre Anicca, Dukkha et Anattā par la pratique de la méditation

Il y avait beaucoup de religions dans les temps anciens qui ont disparu car elles ne correspondaient plus à l’ère du temps. Le bouddhisme permet de vérifier par soi-même, ce qui explique sa longévité.

La réalité décrite par le Buddha est celle des trois caractéristiques : anicca (les visions, sensations, énergies, consciences, etc. changent constamment), dukkha (le caractère insatisfaisant de l’expérience), anattā (l’idée fausse que tout survient en dépendance à un « soi »). Pour parvenir à voir ces caractéristiques, il faut méditer. Le méditant observe d’abord l’inspir et l’expir. Il est conscient des autres objets mais n’y prête pas attention au début. Après quelques heures de méditation, quand il est concentré, il observe d’autres objets : les sensations (pas seulement les douleurs), les visions, sons, odeurs, etc. Ces objets disparaissent aussi aussitôt apparus. Habituellement, on ne voit pas les intervalles entre les changements et on s’illusionne sur le corps, la personne, l’esprit etc. que l’on considère comme permanents. C’est comme une flamme dont on ne voit pas les interruptions. Les scientifiques savent que les atomes changent constamment.

Si on comprend l’impermanence, on comprendra la souffrance et le non-soi. Ainsi, beaucoup de souffrance s’évanouira, car on souffre en raison de la croyance au Moi. On vivra une vie heureuse à la mesure de la profondeur de notre compréhension. En méditation, il faut être capable de lâcher prise. Nous avons des dispositions latentes accumulées (anusaya) qui attendent seulement l’occasion de se manifester et de croître à nouveau. Nous devons les abandonner. Elles sont le fruit de conditionnements passés.

Trois étapes de la méditation : a) s’ouvrir à ce qui se cache en nous, quoi que ce soit. b) équilibrer ce qui réagit dans notre vie c) explorer l’ensemble de notre vie.

Il faut essayer d’être conscient de ce qui se passe sans y penser. Nous sommes ainsi plus heureux : si on boit du thé en pensant, on n’est pas présent. Que ce soit plaisant ou déplaisant, ce n’est pas important. Ainsi, nous apprenons à équilibrer notre esprit, et nous comprenons comment mener notre vie. C’est un art de vivre.

Le concept d’atta à l’époque du Bouddha était très fort. Les gens croyaient aussi en l’efficacité des rituels pour la libération. Mais après avoir pratiqué, les gens renonçaient à leurs croyances antérieures. Il ne faut donc pas être bouddhiste pour pratiquer. Le Buddha refusait de répondre par rapport aux questions sur l’existence d’un soi, car il voulait éviter les débats intellectuels, mais demandait de pratiquer. Ce type de débats entre hindous et bouddhistes est apparu plus tard avec des personnes non libérées. Pratiquer ouvre l’œil de sagesse. Il ne faut pas croire sur base de la tradition ou de l’autorité, mais juger pour soi-même ce qui est juste ou faux. Le méditant devrait pratiquer avec la détermination de parvenir à voir clairement. À ce moment-là, les croyances ne seront plus nécessaires.

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