Comprendre le but pour faire l’effort et progresser

Nous devrions connaître le but de la pratique : l’atteinte du noble chemin et la réalisation de Nibbāna qui nous empêchera de reprendre naissance dans les mondes inférieurs. C’est l’intention ou la direction juste. Lorsque le Bouddha a atteint la libération, il a exprimé son bonheur et a expliqué que jusqu’alors, il n’avait pas été en mesure de voir l’architecte de cette maison (le corps et l’esprit), l’obligeant à reprendre naissance, encore et encore. L’architecte, ce sont le désir et l’ignorance qui nous empêchent de savoir ce qui est salutaire et ce qui est néfaste.

Il enseigna le satipaṭṭhāna sutta, déclarant que l’attention était la seule voie vers la purification des êtres, la victoire sur le chagrin et les lamentations, la disparition de la douleur et du mécontentement, l’atteinte du noble chemin et la réalisation de nibbāna. Ce n’est pas sīla qui le permet, ni samatha qui nous libère des kilesā mais n’apporte pas la compréhension, nous condamnant à la colère si nous rencontrons des conditions adverses. Lorsque l’attention est faible, quelques pollutions mentales subsistent dans l’esprit, mais si elle est forte, l’esprit est pur. Dans le monde sensuel, nous sommes condamnés à nous attacher. Même si certaines personnes sont beaucoup plus attachées que d’autres, tant que nous avons l’esprit immature et très sensible du puthujjana, qui est réellement malheureux lorsqu’il n’obtient pas ce qu’il veut et ravi lorsqu’il l’obtient, nous serons les victimes de l’attachement. Ce sont les 8 vicissitudes de l’existence : l’obtention de ce que l’on désire, la popularité et les amis, la louange, le bien-être et leurs contraires. Mais, que nous le voulions ou non, nous obtiendrons toujours du bon et du mauvais, et dans la méditation, il y aura toujours des ressentis physiques ou mentaux désagréables. Un esprit sensible ne peut surmonter le chagrin et les lamentations.

Nous devons donc avoir l’objectif de réaliser le chemin (chanda). Ce n’est qu’alors que nous fournirons l’effort ardent (ātāpi) et suivrons à la lettre les instructions. Il n’est pas facile d’être attentif de façon continue mais nous devons essayer, ce n’est qu’à ce prix que nous progresserons. Noter, ne fût-ce que quelques fois, est difficile. Si nous pouvons voir clairement, nous aurons confiance en nous-mêmes, nous ne relâcherons plus l’attention et finalement nous aurons confiance dans le Bouddha, le Dhamma et le Sangha.

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