Développer l’œil de la sagesse

La méditation est une forme d’introspection qui permet de comprendre ce que sont réellement le corps et l’esprit.

Le Bouddha a repris les croyances du temps : karma, nirvana, 31 plans d’existence ; mais leur a donné un sens nouveau

Les 31 plans d’existence peuvent être ramenés à trois éléments : kāma dhātu, rūpa dhātu, arūpa dhātu. Si on se libère de l’ignorance et du désir, on se libère des trois. Notre esprit existe en raison des objets des sens. S’il n’y a pas d’objet, l’esprit ne peut advenir. Le corps est comme la flamme ou la rivière qui coule : en changement perpétuel. Mais on ne peut le voir avec notre œil.

Trois stades dans la méditation : a) ñāta pariñña (voir les choses au moment où elles apparaissent en fixant l’esprit au piquet de l’air au niveau des narines – si on voit la douleur par exemple, on est conscient de celle-ci, mais pas des sensations subtiles et il faut donc continuer à observer objectivement et connaître les choses telles qu’elles sont, éventuellement en les nommant encore) b) tīrana pariñña (dépasser l’illusion de la solidité, les choses que l’on observe n’ont plus de forme, on observe la sensation pure, sans forme) c) pahāna pariñña (les choses changent. Le point crucial, c’est de comprendre que l’esprit change. En réalité, on n’amène pas l’attention ici ou là, l’esprit ne « va » nulle part. De cette façon on peut aussi comprendre la renaissance. À ce stade on élimine les trois hallucinations de l’esprit, des perceptions et des vues.

La méditation ouvre l’œil et donne la connaissance (cf premier sermon du Bouddha). La libération doit être accomplie par soi-même (ehipassiko). Exemple de Milarepa qui comme dernier enseignement à Gampopa lui montre ses fesses durcies par la pratique.

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