La purification de l’esprit par la pratique non dogmatique de vipassanā

Cette pratique vise à purifier notre esprit. Le Buddha n’a jamais demandé de le suivre aveuglément mais d’être purs et honnêtes.

Il y a deux types de maux : physiques (de temps en temps) et mentaux (tout le temps — l’esprit n’est pas à l’aise, est impur). Les impuretés, désir, aversion, ignorance, ne viennent pas de l’extérieur. Si quelqu’un m’insulte, là n’est pas la cause de ma colère. Ces dispositions sont latentes en nous. La colère est basée sur des idées fausses. L’esprit est enraciné dans le désir, l’aversion et l’ignorance. Le feu ne brûle que là où il trouve du combustible. Nous devons donc pratiquer pour purifier notre esprit. Si quelqu’un critique le bouddhisme et que nous nous mettons en colère, c’est parce que nous sommes attachés et à cause du concept de l’Ego. C’est la présence de ces pollutions mentales en nous qui cause notre mal-être et notre souffrance. Parfois nous vivons ensemble avec nos proches sans qu’il y ait appréciation mutuelle. C’est parce que chacun agit en fonction de son ego. C’est l’attachement à ce concept de personnalité qui cause les problèmes et la souffrance. Il en va de même de l’attachement à la religion. Si quelqu’un critique le bouddhisme, je suis mécontent mais pas si quelqu’un critique une autre religion.

Le principal but de la méditation est donc d’éliminer cette notion erronée du soi. Le triple entraînement vise à contrer trois types de pollutions mentales et consiste en sīla (Les préceptes ne sont pas des commandements, ils servent à purifier notre comportement physique et verbal. On peut faire et dire ce qu’on veut, mais il ne faut pas rendre nos proches et amis malheureux. Il ne faut pas être bouddhiste pour cela), samādhi (Vise à contrôler nos pensées et émotions. En étant attentif d’instant en instant nous serons concentrés. Pour y parvenir, il faut cultiver l’effort, l’attention et la concentration. L’attention revêt une grande importance dans la pratique. Il faut être conscient de nos postures, de nos ressentis, etc. faute de quoi nous sommes dans l’ignorance. Parfois des méditants sont très calmes et concentrés, mais cette concentration reste incomplète sans l’attention. Si nous ne sommes pas conscients de notre colère ou de notre convoitise, nous commettrons des erreurs. Nous devons voir ces émotions apparaître et disparaître comme des phénomènes conditionnés et impermanents) et pafifiā (La réalisation de l’impermanence est la réalisation la plus importante. Ce que nous appelons le moi n’est jamais que les 5 agrégats – les éléments ou énergies physiques, ressentis, perceptions, réactions mentales et consciences. C’est quelque chose qu’il faut réaliser par la pratique et non intellectuellement).

Les professeurs enseignent différents objets primaires (l’inspir et l’expir, les mouvements de l’abdomen, etc.) mais partout le but principal est de développer l’attention et la concentration.

Il faut observer précisément et objectivement le corps physique (externe mais aussi les quatre éléments — lourdeur, légèreté, chaleur, mouvement), les ressentis (plaisants, déplaisants, bénéfiques, néfastes), les actions, réactions, attirances, répulsions et les pensées. La retraite est un entrainement, ce qui compte, c’est de l’appliquer dans la vie quotidienne.

Page précédente