La quête de vérité du Buddha

Avant l’arrivée du Buddha, les chercheurs de vérité pensaient atteindre l’omniscience (sabbaññutā) à travers les quatre jhāna. Ceux-ci leur permettaient souvent d’acquérir des pouvoirs supranormaux.

Dans sa jeunesse, le Buddha avait accès à tous les plaisirs, mais renonça au monde à 29 ans et se mit en quête de la vérité. Des maîtres lui enseignèrent les jhāna qu’il maîtrisa, mais cela ne lui offrait pas une solution au problème de la souffrance. Il pratiqua alors six ans d’austérité avec cinq compagnons avant de juger ces pratiques stériles. Il s’agissait par exemple de jeûner ou d’aller nu en subissant le froid ou le chaud. L’esprit accaparé par la souffrance ne peut se préoccuper de sensualité. Ils espéraient ainsi se débarrasser des pollutions mentales. Il pratiqua donc seul et finit par atteindre l’illumination à la pleine lune de mai (le vesak célèbre la naissance, la mort et l’illumination du Buddha). Il trouva ainsi la voie du milieu qui évite les extrêmes de la mortification et des plaisirs sensuels. La nuit de son illumination, il tînt bon face aux attaques de Māra et put voir toutes ses vies antérieures lors de la première veille de la nuit. Lors de la seconde veille, il acquit l’œil divin (dibbacakkhu) lui permettant de connaître la destinée de tous les êtres. Lors de la troisième veille, il comprit le caractère transitoire, insatisfaisant et insubstantiel des phénomènes et l’interaction entre l’esprit et la matière. Il se débarrassa de toutes les pollutions mentales (āsavakkhāyañāṇa) et atteint l’omniscience.

Le Buddha resta alors assis sept jours sans bouger, puis resta 7 jours debout en contemplant l’endroit de son illumination, sans cligner des yeux. Il pratiqua ensuite 7 jours la marche puis s’assit et réfléchit 7 jours à l’Abhidhamma alors que des rais de lumière émanaient de son corps. Il passa ensuite 7 jours à réfléchir sous un banyan et 7 jours auprès du lac du dragon où un cobra l’abrita d’une pluie torrentielle. Alors qu’il passait ensuite 7 jours sous un grand arbre, il reçut la visite de deux disciples laïcs, ce qui marqua la naissance du Sangha. Ceux-ci avaient été enjoints par leur mère décédée et ayant repris naissance comme devī de lui rendre visite. Ils ramenèrent deux cheveux donnés par le Buddha et les enchâssèrent sous la pagode Shwedagon. Le Buddha réalisa qu’il serait très difficile d’enseigner ce qu’il avait découvert. Ses deux anciens maîtres étaient morts. Il partit retrouver ses anciens compagnons de route qui considéraient qu’il avait abandonné l’effort. Après 30 jours de voyage, il les rejoignit et leur enseigna le sermon du Dhammacakkapavattana à la pleine lune de juillet.

Page précédente