Les 4 brāhmavihāra

Brāhmavihāra se traduit par demeures divines. Il y a deux façons de les pratiquer : comme absorption méditative ou pour créer un état d’esprit sain, comme au cours d’une retraite.

Mettā est traduit par amour bienveillant ou désintéressé. Sa caractéristique est de souhaiter le bien des autres, sa fonction est de rendre les autres heureux en actions, en paroles et en intentions, sa manifestation est de déraciner d’anciennes rancunes et le facteur qui le fait apparaître est de voir les aspects positifs d’une personne. Nous devrions pour cette raison toujours considérer les aspects positifs d’une personne, si minimes soient-ils.

Karuṇā ne doit pas être confondu avec la pitié. Sa caractéristique est de vouloir chasser la souffrance chez les autres, sa fonction est de nous rendre incapables de rester sans rien faire si l’on voit quelqu’un qui souffre, il se manifeste comme absence de cruauté et ce qui cause son apparition est de voir des gens démunis face à la souffrance.

Muditā est la joie empathique. Sa caractéristique est d’être joyeux, sa fonction, de chasser l’envie ou la jalousie, sa manifestation est l’absence de mécontentement et il apparaît à la vue du succès des autres.

La caractéristique d’upekkhā est une attitude équilibrée vis-à-vis de tous les êtres. Ce n’est pas de l’indifférence mais l’absence simultanée d’attirance et de répulsion pour les autres. Il procède de la compréhension que tous les êtres sont, in fine, héritiers de leur kamma quelle que soit notre volonté à leur égard.

La métaphore de la mère et ses 4 enfants illustre chacune de ces qualités et leurs fonctions.

Les quatre pratiques nous aident à vivre en communauté, surtout mettā qui donne la capacité à endurer et à faire des sacrifices dans l’intérêt du groupe.

Il y a 11 bénéfices à la pratique de mettā. L’un d’eux est la réciprocité que l’on peut observer parfois dans la vie de tous les jours et qu’illustre le récit de cet homme habitué à donner à manger aux chiens et que les chiens n’ont pas mordu alors qu’il effectuait un pèlerinage du côté de Kyaiktiyo en Birmanie.

Lorsque mettā devient fort, karuṇā apparaît naturellement. Et si ces deux facteurs sont développés, muditā apparaît naturellement à son tour.

Autre sujet : la claire compréhension. Cette qualité est utile à développer dans la vie quotidienne, elle est une forme de sagesse appliquée. Elle permet de savoir si une action est bénéfique et opportune avant de l’accomplir. Si on s’y entraîne, elle se manifestera automatiquement.

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