Les 7 méthodes contre la somnolence

Upatissa (Sāriputta) et Kolita (Moggallāna) étaient des brahmanes. Ils éprouvaient l’urgent besoin de trouver la non-mort (amata) et cherchaient un professeur. Le premier ne leur donna pas satisfaction. Lorsqu’il rencontra Assaji à Rājagaha, Sāriputta devint sotāpanna. Il mit deux semaines à atteindre l’état d’arhat et Moggallāna, une semaine, plus lentement que leurs 250 disciples car ils avaient fait le vœu d’être les deux principaux disciples du Buddha. Moggallāna piquait du nez, gagné par la somnolence. Le Buddha le vit avec l’œil divin et vint l’encourager.

Le Buddha donne sept méthodes contre la somnolence. ❶ Noter très attentivement « somnolence » avec un puissant effort et la détermination. ❷ Changer d’objet et observer « assis », « toucher ». Il faut visualiser les jambes croisées et le dos bien droit en posture assise, noter de façon à ressentir quelque chose. Pour le toucher, il y en a beaucoup dans le corps, par exemple le contact des fesses sur le sol, on peut choisir n’importe lequel et se focaliser dessus en le notant de façon pénétrante. Après quelque temps, on expérimentera quelque chose, ce qui éveillera l’intérêt et chassera la somnolence. ❸ Ajouter un objet d’observation, par exemple : « soulèvement, abaissement, assis, toucher ». Cela demande un effort particulier qui nous poussera à être alertes et vigilants. La somnolence peut être due à la nourriture, au manque de sommeil, à une concentration devenue trop facile mais elle est souvent due à un défaut d’énergie mentale, d’effort. ❹ Il ne faut y recourir que si les autres méthodes échouent. Réfléchir au sens d’un sutta, ou aux attributs du Buddha. Réciter un texte appris par cœur, le maṅgala, le ratana ou le metta sutta, itipi so ou encore buddhaṃ saranaṃ… ❺ se frotter le visage, tordre les oreilles ou se rincer le visage à l’eau froide. ❻ S’imaginer en pleine lumière ❼ marcher rapidement 10 ou 15 minutes, par exemple à l’extérieur, en plein air.

Il ne faut pas être déçus si nous sommes victimes de somnolence et se dire que c’est naturel, par exemple après les repas. Les yogis ne se plaignent pas tant du désir sensuel ou de la colère que de la somnolence qui les décourage fort.

Sāriputta s’inclinait régulièrement en direction tantôt du Sud, tantôt du Nord, de l’Est ou de l’Ouest. Les bhikkhū pensaient qu’il n’avait pas renoncé à ses anciennes croyances brahmaniques mais il expliqua au Buddha qu’il rendait hommage à son professeur, Assaji, et s’inclinait et orientait sa tête en sa direction chaque fois qu’il se couchait.

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