Les causes et les effets

Lorsque le yogi observe le corps et l’esprit, il peut comprendre intuitivement l’enseignement sur les causes et les effets sans pour autant nécessairement le mentionner explicitement.

Histoire d’Upatissa (le futur Sāriputta) et de Kolita (le futur Moggallāna), disciples insatisfaits de Sañjaya qui ne pouvait leur enseigner amata, la non-mort. Lorsque Sāriputta vit Assaji marcher avec attention, il voulut connaître le nom de son maître et son enseignement. À peine Assaji eût-il déclaré que le Bouddha avait enseigné la cause, Sāriputta atteint le stade de sotāpatti magga (cette réalisation rapide est possible car Sāriputta était habité d’un fort désir de trouver l’enseignement véritable). Assaji poursuivit : le Bouddha a aussi enseigné la cessation des phénomènes qui procèdent de causes.

Pour nous il est difficile de comprendre si rapidement. Lorsque nous méditons, nous devons nous demander si nous pratiquons diligemment ainsi que le Bouddha l’a prescrit, au moins au cours de la méditation formelle : « est-ce que j’observe l’objet qui apparaît sans discontinuer ? » etc. C’est plus difficile pour les activités quotidiennes. Au plus on maintient l’attention, au plus on comprend. Si l’attention est interrompue, les pollutions mentales reviennent et on ne peut plus voir clairement.

Ici, le désir de changer de posture est la cause, le changement de posture, l’effet. S’il n’y a pas d’intention de bouger, il n’y aura pas de mouvement. Si l’on parvient à noter de façon continue pendant 1 minute, l’attention est très bonne. Si l’on parvient à noter le mouvement de la main ou le passage de la posture assise à la marche, l’attention est déjà très bonne.

Le froid amène le nez à couler. Le chaud amène la transpiration. Là aussi, il s’agit de causes et d’effets. Lorsque l’on voit qu’il y a une cause, on voit qu’il y a cessation.

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