Les pāramī

Il y a dix perfections (pāramī). Pāramī signifie noble pratique. Lorsque l’ermite Sumedha reçut la confirmation qu’il deviendrait le futur Bouddha, voici plusieurs éons et ères cosmiques, il pratiqua les perfections avant d’atteindre l’omniscience dans sa dernière vie (sabbaññuta). Quiconque possède les quatre qualités de mettā, karuṇā, muditā et uphekkhā peut développer les pāramī.

1) dāna : la générosité. Afin de devenir Bouddha, le bodhisatta était prêt à donner ses membres ou même sa vie. La pratique de la méditation est une forme de don au Bouddha.
2) sīla : Il n’est pas facile d’observer ne fût-ce que les 5 préceptes.
3) nekkhamma : à 29 ans, le Bouddha a renoncé à sa famille, son pays, etc. Les yogis quant à eux renoncent à leur foyer, à leur travail, etc., de façon temporaire. Notre attachement est très fort. Il n’est pas simple d’être séparé de sa famille et de la vie sensuelle. Lorsque la pratique s’améliore, nous nous détacherons pour quelque temps.
4) paññā : En pratiquant, nous comprendrons d’abord les pollutions mentales (kilesā), et puis la véritable nature du corps et de l’esprit.
5) viriya : Se lever à 4 heures, noter de façon rapprochée et continue, ne pas laisser l’esprit libre, prendre note de tout, tout cela n’est pas facile.
6) khanti : La patience face à la douleur, le temps, la nourriture, l’environnement, les objets négatifs (ce que nous n’aimons pas) est difficile à exercer, mais une fois que sati s’améliore, cela devient plus aisé.
7) sacca : Dire la vérité.
8) adhiṭṭhāna : Il faut être déterminé : « je vais tenter de comprendre ce qu’est le corps et l’esprit, les causes et les effets, etc… ».
9) mettā : Il se manifeste par le corps (aide physique), la parole (essayer notamment de dire gentiment leurs erreurs aux autres), et l’esprit.
10) upekkhā : Lorsque l’on ne peut aider, on reste neutre, simplement.

En pratiquant, on perfectionne les pāramī. Hier, nous avons parlé de Sāriputta. Celui-ci devint sotāpanna en écoutant Assaji. Avec Moggallāna et 250 bhikkhū, il écouta ensuite un sermon du Bouddha. Les 250 bhikkhū devinrent arhats, mais Moggallāna dût encore pratiquer 1 semaine et Sāriputta 2 semaines car ils devaient pratiquer plus afin d’être qualifiés comme principaux disciples. Le Bouddha ne les désigna pas ensuite comme tel, ils le devinrent naturellement en vertu des pāramī qu’ils avaient développés.

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