Les trois façons de comprendre les 5 agrégats

Il faut comprendre en détail les 5 agrégats. Il y a trois façons de le faire : a) d’une façon générale dans la vie quotidienne (lorsque je vois, la vision apparaît, la sensation, la perception, la réaction apparaissent, bref, les 5 agrégats. À chaque instant, cela change) b) à travers la chaîne des origines interdépendantes, des causes et des effets (il y a 12 nidāna, liés les uns aux autres : ignorance, formations karmiques (physiques, mentales et vocales lorsqu’elles sont manifestes mais l’essence des saṅkhāra, avant qu’ils ne deviennent manifestes, c’est la volition ; ici saṅkhāra réfère seulement aux kamma passé), conscience de renaissance (dans le theravada, il n’y a pas d’intervalle d’une vie à l’autre), nāmarūpa, 6 sens, contact des 6 sens, sensations, désir, attachement, devenir (action, réaction). C) à travers les 3 cycles (kamma, vipāka, kilesa). Ces trois cycles, c’est le saṃsāra.

Tout ceci n’a rien de mystique. Dans le Mahayana, tout cela devient plus philosophique, mais dans le Theravada, reste simple. Lorsque l’on voit anicca, on comprend dukkha et les quatre Nobles Vérités.

Nous pratiquons pour nous comprendre nous-mêmes, mais aussi pour développer les pāramī (vertus), ce qui soutiendra notre compréhension. En Asie, si la méditation s’avère trop difficile, on pratique les vertus (générosité, moralité, patience, honnêteté, amour bienveillant, équanimité, effort, etc.). En Occident, si la pratique s’avère trop difficile, les gens perdent la foi et abandonnent. Il faut un équilibre, ne pas pratiquer exclusivement vipassanā.

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