Le Buddha a dit à Subhadda que, quelle que soit l’école, si l’octuple sentier n’y est pas enseigné, il n’est pas possible de comprendre la vérité à propos de soi-même, de la vie et donc se libérer des problèmes, des pollutions mentales et de la souffrance. Pendant 45 ans, le Buddha a enseigné, mais il n’a fait que montrer le chemin. Il n’est aucune déité qui puisse effectuer le travail à notre place.
Comment pratiquer ? Les actions verbales, physiques et mentales constituent l’entièreté de notre vie. Il faut les contrôler et ainsi éviterons-nous de mieux en mieux les erreurs. Contrôler la parole et le corps apporte la paix.
❶ Sammā vācā. ① s’abstenir du mensonge. Cela inclut omettre de dire la vérité. ② éviter la calomnie et plus spécifiquement dans l’intention de semer la zizanie. ③ éviter les paroles dures, agressives, qui suscitent une réaction. Cela amènera des regrets et le malaise en méditation. ④ éviter les paroles inutiles, qui n’aident pas au progrès, par exemple parler de politique, car cela aussi dérangera la pratique.
❷ Sammā kammanta. ① ne pas tuer. Sous son aspect positif, il s’agit de pratiquer mettā, protéger les autres plutôt que de les agresser. ② ne pas voler. Vingt-cinq façons de voler sont énumérées dans les écritures, par exemple en trompant le client sur le poids des marchandises ou en grappillant le temps de travail dû au patron, etc. Si on n’accepte que ce qui est donné, sans jamais rien prendre, notre vie devient très pure. C’est l’avidité qui pousse à voler. Rendre service et pratiquer le don aide à la diminuer. ③ La méconduite sexuelle s’enracine dans l’avidité aussi, en convoitant le partenaire de quelqu’un d’autre. Il faut se conduire comme des frères et sœurs. Mettā est un amour libre d’attentes donné sans espoir de retour. Il apporte la paix de l’esprit. Taṇhā en revanche nous pousse à nous préoccuper seulement de nos propres émotions.
❸ Sammā ājīva. Si la parole et les actes sont justes, les moyens d’existence seront automatiquement justes, et inversement.
Une moralité (sīla) pure nous évitera les problèmes et la souffrance dans cette vie. Sīla est facile à observer mais nous récitons les préceptes tous les jours car nous pouvons les rompre par erreur. Dans ce cas, il faut s’engager à nouveau à les observer. Pour contrôler les actions mentales cependant, sīla ne suffit pas. La concentration (samādhi), soit l’effort juste, l’attention juste et la concentration juste nous permettra de contrôler l’esprit et de développer sa puissance.