Quatre méditations protectrices

Les quatre méditations protectrices soutiennent et protègent la pratique de samatha et de vipassanā.

  • Buddhānussati. Réciter namo tassa… en comprenant le sens des mots est une forme de contemplation des vertus du Bouddha. Arahato revêt plusieurs sens : libéré des pollutions mentales, digne de respect ou encore digne d’admiration car il ne commettait aucun acte répréhensible ouvertement ou en cachette. Sammāsambuddho signifie entièrement libéré par lui-même, ayant pratiqué les dix perfections pendant quatre éons et 100.000 ères cosmiques, après avoir vu le Bouddha Dīpaṅkara et fait le vœu d’aider tous les êtres. La perfection de la générosité par exemple consiste au début à faire don de petites possessions, puis graduellement de faire don de tout, y compris ses membres et sa vie. Cette pratique apporte des bénéfices : l’abri du danger et de l’inimitié, un esprit clair qui permet d’apprendre rapidement et surtout l’absence de méditations effrayantes. Certains ne sentent pas une dévotion particulière pour un individu. Ils peuvent alors contempler les qualités du Dhamma dont on dit qu’il est bon au début (car il purifie l’esprit), au milieu (ses bienfaits se manifestent lorsqu’il est mis en pratique) et à la fin (la connaissance se développe de plus en plus). Nous devrions développer la foi et la confiance qui suffisent à rendre la pratique effective.
  • Mettābhāvanā : Celle-ci se pratique de plusieurs façons mais il faut au minimum souhaiter que les êtres soient libres du danger, en bonne santé et heureux. Les bénéfices de la pratique sont : un sommeil paisible, la sympathie et la protection des êtres, y compris divins, l’absence de confusion à l’approche de la mort et une renaissance qui nous permettra de continuer à développer la connaissance. Beaucoup de récits illustrent ces bienfaits comme l’histoire d’Uttarā sur laquelle la courtisane Sirimā voulut verser du beurre brûlant mais qui se résolut à ne ressentir aucune haine envers elle. Le Bouddha a enjoint de conquérir la haine par l’absence de haine.
  • Asubhabhāvanā : il y a, selon les textes, 32 parties du corps. On peut les résumer à cinq : cheveux, poils, ongles, dents et peau. Lorsque toutes les parties sont en place, nous sommes contents, nous aimons notre corps et aussi celui des autres. Mais si on visualise le corps comme un tas d’éléments disparates, il perd son attrait, tout comme nous serions déçu de ne voir qu’une pièce de voiture là où nous souhaiterions une voiture complète. Lors de la méditation, cet entraînement est utile pour écarter les images de gens qui apparaissent
  • Maraṇassati : La mort est certaine. Tout comme voir un serpent à l’avance permet de l’éviter, cette pratique nous permet de nous préparer à la mort et à garder un esprit pur.

Nous pouvons pratiquer les quatre méditations 1 minute chacune tous les jours.

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