Satipaṭṭhāna dans les autres traditions

Il y a quatre principaux objets pour la méditation : corps physique, ressentis physiques et mentaux, consciences et objets mentaux.

Les anciens enseignants mettaient l’accent sur les deux premiers objets plus faciles à percevoir : Mahasi (corps) ; Goenka et Sunlun (ressentis et sensations). Certains profs néanmoins choisissent les consciences (Mogok) ou les objets mentaux (très rare) comme objets primaires. Même si on met l’accent sur un objet, les autres sont aussi inclus. Il faut être conscient des autres objets qui apparaissent. Quelle que soit la technique, le but est le même. Cela dépend aussi du tempérament des méditants.

Ces enseignements se basent sur le Mahāsatipaṭṭhāna sutta. La fin du sutta annonce que l’on peut atteindre le but en 3 mois, trois semaines, 1 semaine… Mais c’est à condition de pratiquer ardemment (ātāpi), avec compréhension (sampajāno) et attentivement (satimā)

Qu’est-ce que la vision pénétrante, la sagesse supérieure ? C’est au-delà des mots. C’est comme Brahma chez les hindous, dont la réalité est masquée par māyā, l’illusion. On ne l’expérimente qu’en chassant l’illusion. Les taoïstes disent que ceux qui parlent du Tao ne le connaissent pas et ceux qui le connaissent ne parlent pas. Dans le bouddhisme on parle de suññatā (mahāyāna) et nibbāna (theravāda). Ce sont les mêmes réalités et il n’y a pas de mots pour le décrire. Suññatā, c’est l’absence de « soi », pas le vide. Nibbāna, c’est la fin de la souffrance du saṃsāra. On peut réaliser cette connaissance dans cette vie. Si on comprend les trois caractéristiques, on comprend le but. (comme la face cachée de la lune)

Question 1 : Sunlun. Bonne technique très populaire. Respiration forte et douleur. Régule la pression sanguine. J’y ai été novice autrefois.

Question 2 : U Ba Khin. Né dans une famille paysanne. A étudié ānāpāna avec Ledi Sayadaw mais enseigne l’observation de vedanā. Père de Rewata a pratiqué avec lui.

Question 3 : Goenka : Remporte beaucoup de succès (plus de 100 centres). Rewata collabore étroitement avec lui. Pratique le balayage du corps pour comprendre les sensations. En plaçant la main, on peut étendre les fourmillements dans le corps entier.

Question 4 Mogok : Très populaire au Myanmar car permet aux gens ordinaires de pratiquer en journée avant et après le travail. Pas de retraite mais pratique quotidienne, les gens pratiquent avant d’aller au travail ou à l’école ou en en revenant. Avant la pratique : explications sur la coproduction conditionnée.

Question 5. Expériences différentes mais nature de Nibbāna est la même. Les bouddhistes comprennent Dieu d’une autre façon, pas comme un créateur extérieur, mais plutôt comme la nature, l’essence de l’univers, comme suññatā (chez les orthodoxes, la kénose signifie que Dieu se vide comme univers et ne crée pas à partir de rien. Les Orthodoxes disent que Dieu ne peut vouloir le Christianisme). Dans le bouddhisme de la terre pure aussi, on prie Amitābha constamment. Mais ils n’en attendent par la grâce, mais espèrent atteindre ce stade de réalisation.

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