Sīla et samādhi

Le Noble octuple sentier est ouvert à quiconque veut se libérer, il ne s’agit pas de commandements.

Sīla se compose de la parole juste, de l’action juste et des moyens d’existence juste. Il ne s’agit pas de paroles douces ou d’actions positives, il s’agit de s’abstenir des paroles, des actions ou des moyens d’existence néfastes.

Les mauvaises actions sont dues à un esprit impur. Le kamma, ce ne sont pas seulement les actions visibles, c’est la volition au moment d’accomplir l’acte qui déterminera sa qualité éthique néfaste ou bénéfique. Pour avoir un esprit pur, il faut méditer et être conscient à chaque instant.

Les branches de l’octuple sentier doivent être pratiquées en même temps. La moralité soutient la sagesse et vice versa (Tevijja sutta)

Samādhi se compose de l’effort juste, l’attention juste et la concentration juste.

Quatre types d’efforts : a) éviter le mal qui n’a encore jamais été accompli, b) éliminer les impuretés déjà apparues, c) accomplir des bonnes choses jamais faites, d) développer les énergies pures déjà en nous. La méditation sans effort est très difficile. Histoire de Sona le paresseux qui développa la détermination. Le Bouddha ne fait que montrer le chemin, il n’est pas un sauveur.

Quatre types d’attention : a) corps physique (il ne s’agit pas du corps physique, il faut comprendre la nature réelle du corps composé de kalāpa, d’éléments, d’énergies, de forces. On n’observe pas la respiration elle-même mais l’air, le mouvement, etc. Si on observe la réalité extérieure, on ne comprendra pas l’impermanence), b) sensations (les sensations physiques sont les qualités du corps comme la lourdeur, la légèreté, le mouvement, le froid, le chaud, les vibrations. Le caractère plaisant, déplaisant ou neutre, ce sont des concepts. Il faut seulement être conscient de la douleur, jusqu’à ce qu’on la reconnaisse comme un ressenti.), c) les états d’esprit (colère, etc. Lorsqu’il y a un esprit avide, il y a en réalité deux choses différentes : la qualité mentale et la conscience, comme l’eau et le colorant de l’eau. Si on prend les états d’esprit comme objet, il faut, lorsque l’on observe le souffle par exemple, être conscients de la conscience du soulèvement et de l’abaissement de l’abdomen. Chaque conscience devient l’objet de la conscience suivante. C’est plus difficile que l’observation du corps ou des sensations), d) les objets mentaux (objets perçus à travers les sens, y compris l’avidité, etc. C’est difficile mais possible). Lorsque l’on pratique bien, on peut être conscients de tous ces processus dans un même laps de temps.

Trois types de samādhi : a) appana (absorption, parfois jusqu’à 7 jours d’affilée), b) upacāra (voisinage – proche d’appana. Très important pour le pratiquant de vipassanā), c) khanika (momentanée. Mahasi a déclaré que ce type de concentration pouvait être utilisé comme fondement pour vipassanā)

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